Une candidature qui ne passe pas inaperçue

Vous avez (sûrement) entendu parler de Jean Marc Badaroux, ancien DC qui s’est fait virer de son agence de com et qui, pour se faire connaître des agences susceptibles d’être intéressées par son profil, a décidé de se mettre à poil ?

Vous avez manqué le début ? La vidéo qui met en scène son histoire, la voici.

Contacté en début de semaine via le blog ainsi que sur le compte Facebook de l’association, par ce même Jean Marc, il m’était impossible de passer à côté ! Ayant déjà rédigé un article sur les candidatures insolites, c’était pour moi important de connaître davantage sur sa démarche et surtout de connaître la suite de son histoire.

Voici son témoignage.

Le pourquoi, le comment, les résultats.

« Il y a 5 mois, j’étais Directeur de Création dans une agence de communication. Et j’ai été viré. Un mois avant la fin de ma période d’essai. En province, à 51 ans et dans un secteur en crise, c’est plutôt ballot.
Depuis que je travaille dans la communication (en tant que Concepteur-Rédacteur puis Directeur de Création), j’ai toujours essayé de mettre en place des dispositifs originaux pour prospecter, rebondir.
A titre d’exemple, il y a une vingtaine d’années, à Paris, je m’étais affiché devant une cinquantaine d’agences pour retrouver un poste. Cela avec la complicité de JC Decaux, qui avait accepté de me prêter durant une semaine une partie de son parc de « sucettes Decaux », ainsi que celle d’un imprimeur qui avait imprimé gratuitement mes affiches interpellant nominativement les agences… Et cela avait fonctionné.

Mais viré au bout de 5 mois, ça je ne connaissais pas. C’est assez violent et déstabilisant ! Dans un département nouveau pour moi (84), où je n’avais encore aucun contact professionnel. Bref, je suis resté sous l’eau durant 3 jours. Avant de me dire que, pour rebondir, il fallait utiliser une vieille recette de communication de crise : utiliser l’élément négatif en question pour le transformer en message positif. Et jouer sur l’humour, l’autodérision.
Quel était le fait principal de ma problématique ? Je me suis fait virer, bien sûr. C’est sur ce concept que je devais communiquer ! Mais sur quels vecteurs de communication ? Les réseaux sociaux bien sûr, pour la caisse de résonance qu’ils offrent. J’ai donc acheté l’url « jemesuisfaitvirer.fr« . Et me suis attelé à trouver comment mettre en scène mon concept. La vidéo m’est apparue comme étant le meilleur support de mon histoire, pour sa viralité.

Mais il fallait trouver une idée créative simple, voulant vite réagir et n’ayant pas les moyens d’une « grosse » production. Me sont alors revenues en mémoire les vidéos de Bob Dylan et d’Alain Chamfort. Surtout cette dernière, où Chamfort nous raconte, sur des feuilles manuscrites qu’il fait défiler devant lui, qu’il s’est fait virer de sa maison de prod et qu’il n’a pas d’argent pour le clip de sa nouvelle chanson… Pas cher et efficace !

Restait à trouver comment utiliser ce principe d’une façon originale, comment ne pas pomper cette idée mais s’en inspirer pour la faire mienne… Se faire virer, c’est se retrouver à poil. Et se mettre à poil sur le web…, c’est également la promesse d’une renaissance. Et les feuilles A3 seraient ma feuille de vigne. Restait bien sûr à rédiger les messages présents sur ces feuilles.

En évitant d’être négatif, et sans pointer du doigt mon ancienne agence. Rester positif, interpeller et faire sourire ! Me faire filmer ainsi, par un ami photographe, nu dans une rue piétonne, fut une intéressante expérience ! Mais je ne ferai pas cela tous les jours… Même si la réaction des passants, très positive, m’a aidé.
Enfin, restait à définir un plan médias. J’ai donc créé un site web jemesuisfaitvirer.fr, où héberger ma vidéo et un succinct CV. Puis une page facebook.com/mesuisfaitvirer, un compte Twitter et une adresse mail jemesuisfaitvirer@gmail.com. Et j’ai déposé la vidéo sur YouTube et DayliMotion… »

« J’ai été contacté par quelques agences. Et il est possible qu’avec l’une d’elles cela se concrétise…. »